Rien de nouveau sur les nuisances industrielles.
En plein confinement, le sénat a travaillé sur le rapport d’enquête de l’accident industriel de Lubrizol à Rouen. La commission d’enquête sénatoriale a présenté un rapport accablant sur le manque de culture du risque de manière générale à tous les niveaux. Elle a souligné les manques de moyens des services de l’état qui se traduisent par une baisse drastique du nombre de contrôles. Elle met en exergue le manque d’efficacité dans la communication et critique sévèrement la désinformation officielle qui se voulait rassurante.
Avons-nous des raisons de nous inquiéter avec le site classé SEVESO de la zone portuaire à proximité de notre cité ? Certainement, mais pas de céder à la panique.
La stratégie des dirigeants d’entreprises repose exclusivement sur une supposée maîtrise du risque. Le gouvernement accompagne et soutient les intérêts des industriels en multipliant les normes afin de rendre acceptables les risques industriels.
Dans le cadre de la transition écologique, il serait peut-être intéressant de s’interroger sur l’utilité et la légitimité de certaines activités présentant un danger réel pour les populations.
Si aujourd’hui les questions environnementales sont mieux prises en compte dans l’implantation d’activités industrielles nouvelles, nos dirigeants doivent prendre leurs responsabilités sur cet héritage que constitue ces zones industrielles incluses ou rattrapées par l’urbanisation.
Le nombre d’accidents industriels classés catastrophes industrielles en vingt ans ont été multipliés par 10.
Il est temps de prendre conscience et de réagir à cette dérive.
Exigeons la transparence et le dialogue avec les responsables, industriels et élus. Les questions, inquiétudes manifestées par les riverains qui subissent les nuisances quotidiennement doivent trouver les réponses appropriées.
Rappelons que la municipalité dans le numéro 18 du bulletin Boucau Synergies rappelle les gestes et consignes de sécurité à tenir pour faire face aux risques majeurs auxquels notre commune est exposée.
Dominique LAVIGNE