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4 années d’occupation de l’armée nazie

du 27 juin 1940 au 23 août 1944

Rappel de notre histoire locale :
Le 27 juin 1940, les troupes allemandes arrivent sur la Côte Basque.
Le lendemain à Boucau, un détachement à pied défile en chantant et se rend à l’école du Barthassot pour la réquisitionner entièrement.
Les allemands installent les bureaux, plantent des bannières rouges, bandes blanches et croix gammée noire. La rentrée scolaire a quand même lieu le 1er octobre dans la salle de bal de l’Apollo réaménagée pour la circonstance, tandis que la cantine de l’école est installée sous la scène et dans les loges des artistes.
Tous les locaux ou hangars vides sont réquisitionnée pour servir d’entrepôts pour les charrettes, les équipements, les armements, les chevaux et les fourrages.
Dans notre commune, les usines de liège de la rue Biremont (La Cantine), de la rue Saint André, des locaux de l’ancienne fabrique, les hangars de Saint-Gobain, les anciennes casernes de la petite mer, servaient d’écuries pour un effectif de 250 à 300 chevaux.

La Résistance à Boucau-Tarnos

Après la capitulation de juin 40, les appels à la Résistance apparaissent.
La France est abasourdie, effondrée par la défaite, tous les courants politiques sont anéantis. Il faudra un certain temps pour que les hommes dispersés se retrouvent.
Des communistes organisent des réunions clandestines en septembre 40, au bar Ayute autour d’André Arlas, Pierre Lesgourgues et du patron du bar Auguste Mage. Ils organiseront une structure de l’organisation clandestine du PC pour le département. D’avril à octobre 1942, les militants se livrent à de nombreux sabotages. Rupture de câbles téléphoniques alimentant les installations allemandes de la côte, à partir d’un regard, situé face au bar des chasseurs, tenu par Joseph Cazaurang, militant, dit le Pisou, crevaisons de pneus de camions allemands à la Gargale. Incendie du cantonnement allemand du Barthassot, perpétré par Marcel Glize et Jeannot Tauzin, assisté du jeune Hubert Sanz.
38 résistants sont arrêtés à Boucau et à Tarnos, chez eux comme à l’usine des Forges, dont plus de la moitié dans la terrible nuit des 26 et 27 octobre 1942. La plupart sont déportés dans les camps allemands, certains sont fusillés, d’autres succombent sous les coups et les tortures. 17 ne reviendront pas des camps de la mort.
En mars 44, une autre dramatique page d’histoire de la Résistance s’écrit. L’ancien maire Georges Lassalle dirigeant pour 7 départements du Centre de la France sous influence communiste, suite à délation, tombe entre les mains de l’ennemi. Il sera horriblement torturé. Il n’aura livré aucun secret. Les nazis l’exécuteront sur un talus, avec 35 autres martyrs.
Dans la nuit du 22 au 23 août 1944, les troupes allemandes quittent précipitamment les villes, de Boucau et Tarnos dans la confusion la plus totale.
Comme dans toutes les communes de France, ce sera une explosion de joie considérable pour fêter la Libération.
C’est alors que les nouvelles municipalités se mettront en place, dirigés par Albert Castets pour Tarnos et Jean Palis, pour Boucau.

(Extrait de Boucau en Blanc et Noir et en Couleurs par Alain Da Silva, lors de la soirée organisée par Les Amis de l’Etincelle le 15 avril 2023.)