le 23 août 1944, il y a 80 ans aujourd’hui
Dans la nuit du 22 au 23 août 1944, les officiers allemands quittent les villes, de Boucau et Tarnos dans la confusion la plus totale. Bons de réquisitions en poche, ils se livrent à une chasse aux véhicules de toutes sortes, pour organiser leur départ. Ils s’emparent des voitures, camions, vélos et chevaux qui leur tombent sous la main. Tarnosiens et Boucalais s’affairent alors à dissimuler les vélos dans les greniers et les champs, à cacher les chevaux dans la forêt et à rendre inutilisable les véhicules à moteur.
Dès l’aube, avec joie, tonnant La Marseillaise, Le Chant du Départ et L’Internationale, les Tarnosiens et les Boucalais confectionnèrent des drapeaux français et alliés avec tous les bouts de tissus qu’ils pouvaient trouver, même le drapeau américain si fastidieux à réaliser. Libérant les prisonniers parqués près du « Métro », les jeunes défilèrent vers Bayonne jusqu’à ne plus avoir de semelles.
Pensées émues et profond respect aux Combattantes et Combattants pour la Liberté, la Démocratie et la Paix
Les premiers instants d’euphorie passés, la joie fit place à l’angoisse. Bien que ne connaissant pas encore très bien l’existence des camps de concentration et d’extermination, ils savaient qu’ils ne pourraient plus jamais serrer dans leurs bras certains membres de leur familles, leurs amis, leurs camarades déportés, arrêtés, exilés, prisonniers militaires ou travailleurs forcés Outre-Rhin, dont une partie ne reviendra pas.
Comme dans toutes les communes de France, ce sera une explosion de joie considérable pour fêter la Libération.
C’est alors que les nouvelles municipalités se mettront en place, dirigés par Albert Castets pour Tarnos et Jean Palis, pour Boucau.
(Extrait de Boucau en Blanc et Noir et en Couleurs par Alain Da Silva, lors de la soirée organisée par Les Amis de l’Etincelle le 15 avril 2023.)